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L’AFP victime d’une cyberattaque majeure ayant compromis son système d’information

Bâtiment de l'Agence France-Presse (AFP) à Paris, victime d'une cyberattaque majeure en septembre 2024.

Le 27 septembre 2024, l’Agence France-Presse (AFP), une des plus grandes et des plus anciennes agences de presse au monde, a été la cible d’une cyberattaque.

Cet incident a soulevé d’importantes questions sur la cybersécurité des infrastructures médiatiques et des entreprises en France.

Dans cet article, nous analyserons en détail les faits, les types d’attaques possibles, l’intervention des autorités françaises, et l’impact plus large de cette cyberattaque dans le contexte de la vague récente d’intrusions informatiques.

1. Contexte de l’attaque : Quand et comment s’est-elle produite ?

Le vendredi 27 septembre 2024, l’AFP a détecté une intrusion dans son système d’information. Bien que l’agence n’ait pas divulgué la nature exacte de l’attaque dans son communiqué officiel, elle a confirmé que les systèmes affectés comprenaient les dispositifs de diffusion des informations à ses clients.

Ces dispositifs permettent à l’AFP de livrer en temps réel des contenus aux médias, entreprises et autres abonnés. L’attaque a temporairement perturbé ce processus, compromettant la rapidité de diffusion des informations.

Le lendemain, l’AFP a publié un communiqué succinct sur son site officiel confirmant l’attaque et indiquant que les autorités compétentes, à savoir l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI), avaient été alertées. Le personnel technique de l’AFP, épaulé par l’ANSSI, a immédiatement mis en place des mesures pour contenir l’intrusion et restaurer les systèmes.

2. Nature des cyberattaques possibles

Les cyberattaques peuvent prendre plusieurs formes, et bien que les détails précis de l’attaque contre l’AFP ne soient pas encore connus, certaines hypothèses peuvent être formulées.

a) Ransomware

L’une des méthodes les plus courantes est l’attaque par ransomware, où les fichiers critiques sont cryptés et une rançon est exigée pour leur décryptage. Si cette méthode avait été employée, cela aurait pu gravement compromettre la capacité de l’AFP à fournir des informations à ses clients.

b) Phishing

L’attaque pourrait également avoir été initiée par phishing, une technique qui consiste à inciter les employés à cliquer sur des liens malveillants ou à révéler des identifiants sensibles, ouvrant ainsi la porte à une intrusion plus profonde dans les systèmes de l’agence.

c) DDoS (Déni de service distribué)

Une autre possibilité est l’attaque par DDoS (Distributed Denial of Service). Ce type d’attaque inonde les serveurs avec un volume massif de requêtes, les rendant incapables de répondre aux demandes légitimes. Les services de diffusion de l’AFP pourraient avoir été ralentis ou interrompus temporairement.

d) Intrusion visant le vol de données

Enfin, il est possible que cette attaque ait visé le vol d’informations sensibles. L’AFP utilise des protocoles FTP pour transférer des fichiers entre ses journalistes et ses serveurs. Ces identifiants FTP auraient pu être compromis, et les cybercriminels auraient pu tenter d’accéder à des fichiers confidentiels.

3. Réponse des autorités et de l’ANSSI

L’AFP a rapidement pris des mesures en collaboration avec l’ANSSI. Cette agence publique, qui joue un rôle clé dans la sécurisation des infrastructures critiques françaises, est spécialisée dans la gestion des incidents de cybersécurité à grande échelle.

a) Activation des protocoles de gestion d’incidents

Lorsqu’une attaque est détectée, l’ANSSI intervient en activant des protocoles de gestion d’incidents visant à :

  • Contenir la menace
  • Identifier l’origine de l’intrusion
  • Mettre en œuvre des correctifs pour rétablir la sécurité
  • Réduire l’impact sur les opérations en cours

Dans le cas de l’AFP, ces mesures ont permis de limiter la perturbation de la diffusion de contenu, même si certaines parties du système d’information ont été temporairement affectées.

b) Enquête en cours

Les autorités compétentes, dont l’ANSSI, poursuivent leur enquête pour déterminer l’origine et les motivations derrière cette attaque. Aucune revendication n’a encore été faite à ce stade, mais il est courant que des groupes hacktivistes ou des cybercriminels ciblent des agences de presse pour perturber la circulation de l’information ou pour des motivations politiques.

4. Implications et vulnérabilités de la cybersécurité dans les médias

Cet incident met en lumière la vulnérabilité croissante des entreprises, et en particulier des institutions médiatiques, face aux cybermenaces.

a) Impact sur la diffusion d’informations

L’AFP, en tant qu’agence internationale, joue un rôle clé dans la diffusion d’informations à travers le monde. Une attaque qui compromet ce flux d’informations en temps réel peut avoir des conséquences directes non seulement pour les médias abonnés, mais aussi pour le public qui dépend de ces informations pour des nouvelles fiables et rapides.

b) Vulnérabilité des infrastructures numériques

Les systèmes d’information des médias sont aujourd’hui des cibles privilégiées pour les cyberattaques. Avec des bases de données massives, des identifiants sensibles, et des canaux de distribution critiques, les agences comme l’AFP doivent maintenir des protocoles de sécurité solides et mettre à jour régulièrement leurs infrastructures pour contrer ces menaces.

5. L’augmentation des cyberattaques en France

La cyberattaque contre l’AFP n’est pas un cas isolé. Depuis plusieurs mois, la France est confrontée à une vague de cyberattaques visant aussi bien les entreprises privées que les institutions publiques.

a) Cyberattaques récentes

Parmi les victimes récentes figurent :

  • SFR : qui a subi un vol de données personnelles
  • Boulanger : ciblé par une attaque visant ses bases de données clients
  • L’Assurance Retraite : victime d’une fuite d’informations personnelles
  • MeilleurTaux : dont une partie des informations sensibles des clients a été dérobée

b) Pourquoi les entreprises françaises sont-elles ciblées ?

Les entreprises françaises sont des cibles attrayantes pour les cybercriminels en raison de leurs données stratégiques, de la taille de leurs opérations, et parfois de leur niveau insuffisant de protection informatique. Avec la sophistication croissante des attaques (notamment grâce à l’utilisation de l’intelligence artificielle), les entreprises doivent investir dans des systèmes de sécurité plus robustes.

6. Comment renforcer la cybersécurité dans les entreprises ?

Face à l’augmentation des cyberattaques, il devient crucial pour les entreprises, grandes et petites, d’adopter des stratégies proactives pour protéger leurs systèmes.

a) Réalisation d’audits de sécurité réguliers

Un audit de sécurité permet de déceler les vulnérabilités dans les systèmes d’information et de proposer des correctifs avant qu’une attaque ne survienne.

b) Sensibilisation des employés

La formation en cybersécurité des équipes internes est essentielle. Des attaques de type phishing ciblent généralement les employés les moins sensibilisés, ce qui en fait des points d’entrée faciles pour les cybercriminels.

c) Utilisation de solutions avancées de sécurité

Les entreprises devraient intégrer des outils comme :

  • SIEM (Security Information and Event Management) : pour surveiller les logs et identifier les comportements suspects
  • Pare-feux de nouvelle génération : pour prévenir les intrusions
  • Chiffrement des données : pour protéger les informations critiques même en cas d’intrusion

La cyberattaque contre l’AFP est un rappel brutal que personne n’est à l’abri des cybermenaces, même les plus grandes institutions médiatiques. Alors que la France continue d’être la cible d’une vague de cyberattaques, cet incident souligne l’importance cruciale de renforcer la cybersécurité dans les entreprises et les institutions publiques. La vigilance, les audits réguliers, et l’adoption de technologies avancées sont essentiels pour se prémunir contre les cybercriminels toujours plus sophistiqués.


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